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Je remercie mon amie Marcelle
de m'avoir permis de mettre son joli poemeDEPART
J'arpentais solitaire un triste quai de gare
Où les trains de nuit, alors, se faisaient rare.
La blafarde lueur des lampes tremblotait.
Un vent froid et visqueux en moi s'insinuait.
Qu'étais-je venu faire en ce lieu désertique,
Puant, sans aucune âme et si peu romantique ?
Un morbide chagrin me taraudait le coeur,
Il n'y avait en moi que trouble, que rancoeur.
Je fixais l'oeil hagard, l'interminable voie
Qui avait dévoré l'Express comme une proie,
Celui qui emmenait, vers un autre horizon,
L'objet de mes transports et de ma déraison.
Je la voyais encor, debout à la fenêtre,
Agitant son mouchoir, sourire et disparaître.
Elle souhaitait partir et prendre du recul,
Vivre seule un moment mais sans aucun calcul.
Elle me reviendrait, il me fallait l'attendre,
Même si de mon être il ne restait que cendre.
Je l'oublierai bien sûr, au bout de quelques mois,
Je ne pratique pas le bel amour courtois.
Je m'en vais retrouver mon appartement sombre,
Et mon ami le Chat, pleurant dans la pénombre.
Il me fera la fête, empressé, caressant.
C'est lui qui m'aidera jusqu'au matin naissant.
Marcelle betbeder
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